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Atelier Théâtre Actuel
Dès leur rencontre, la résistance de Jeanne a vite fondu devant l’humour et la ténacité d’Arthur, beau parleur au grand cœur, et depuis, le couple file le parfait amour dans une grande complicité. Bref, ils voient tout en rose ! Mais, peu à peu leur quotidien se lézarde. Cela commence la fois où Arthur a mis si longtemps pour acheter du lait et des timbres juste en bas de la maison… Et tout va s’enchaîner selon la mécanique implacable de la maladie d’Alzheimer, présentée seulement dans ses 1ères étapes. Mis à l’épreuve, Arthur comme Julie restent cependant drôles car l’humour tout comme la musique, qui joue un grand rôle dans la pièce, sont des clés essentielles de leur alchimie amoureuse. Arthur sombre peu à peu et Jeanne résiste, chavirée par des émotions contradictoires que le spectateur partage en fonction de son vécu (ou non) de cette terrible maladie dont la prise de conscience incite à mieux apprécier les plus humbles cadeaux de la vie.
« Une écriture finement ciselée qui, et c’est là sa grande qualité, suscite l’émotion en évitant toute emphase dans le traitement de son délicat sujet (…) La très sincère et sensible complicité des beaux interprètes y est pour beaucoup. Le duo d’acteurs est aussi drôle qu’émouvant. » (Christophe Candoni – www.sceneweb.fr)
Compagnie Les Tréteaux de la Velue
La pièce est adaptée d’un roman qui fut, dès sa parution en 1951, un immense succès pour Marguerite Yourcenar. S’appuyant sur des sources historiques, c’est aussi un véritable traité de philosophie empirique. Au soir de sa vie, l’Empereur Hadrien (117-138) adresse une longue lettre à Marc-Aurèle, alors âgé de 17 ans, dans laquelle il fait son bilan avec un exigeant souci de transparence : triomphes militaires, amour des beautés de l’art, de la poésie, de la musique, plaisirs du corps et passion pour son jeune amant grec Antinoüs, mort à 20 ans, dont la perte lui est inconsolable. « Tâchons d’entrer dans la mort les yeux ouverts » et pour pouvoir se draper en Empereur dans son habit d’éternité, il faut se regarder soi-même, sans tricher, dans ce miroir où les spectateurs pourront eux aussi questionner tout ce qui donne sens à l’existence : la vie, la mort, l’amour, la beauté…
« Nous sommes totalement saisis par la richesse et l’intensité de ce voyage. Sans prétention, en toute simplicité, sous le regard éclairant de Renaud Meyer, Jean-Paul Bordes est ce passeur d’images, de sensualité et de rêves, qui rejaillissent de l’écriture précise de Marguerite Yourcenar. Et c’est une très belle leçon de vie, d’honnêteté et de sagesse. » (Hélène Kuttner – www.artistikrezo.com)
Compagnie du Catogan
Cette comédie a été publiée dans la revue « Fréquences théâtre ». Le texte est composé à partir d’extraits de l’œuvre de Maupassant, romancier et nouvelliste de la 2ème moitié du XIXe siècle, très apprécié pour la qualité de son style et pour la galerie des personnages qu’il a observés avec acuité dans sa campagne normande ainsi que dans tous les autres milieux fréquentés au cours de sa vie dont la société mondaine à laquelle appartiennent d’ailleurs ces : « petites femmes ». Aristocrates ou grandes bourgeoises, loin des préoccupations matérielles, elles sont invitées dans une villa de la côte normande par une de leurs amies. Elles vont y « passer quelques jours de loisirs sans hommes (…) mais, coquines, infidèles et amoureuses de qui vont-elles surtout parler ? des hommes ! Et se pointe à l’horizon un nouvel amour, et nous découvrons la solitude de l’une, la nouvelle passion d’une autre, les pièges de l’infidélité, des chansons, des sketches, des révélations succulentes, réunies et agencées avec humour et sensibilité ».
« Roger Défossez évoque leurs aventures charmantes, parois coquines ou frivoles, mais regardées sans complaisance, sous une apparente légèreté. » (La Librairie du Spectacle – www.pieces-de-theatre.fr)
18h00 OVIDE EN EXIL
De Jean-Noël Jeanneney
Mise en lecture : Gil Galliot
Lu par par Jean-Paul Bordes, Gil Galliot et Magali Lange.
Compagnie Les Tréteaux de la Velue
La pièce en 3 actes de Jean-Noël Jeanneney fut écrite pendant le confinement dû au coronavirus. L’auteur présente ainsi son ouvrage aux éditions Portaparole : « Ovide, le grand poète de toutes les séductions, le favori des élégances romaines, s’est trouvé brutalement exilé par Auguste sur les bords lointains de la mer Noire : parages barbares à ses yeux. Sa douleur, au cœur d’un exil qui le fige loin de la Ville et de ses bonheurs enfuis, n’efface pas tout à fait le rêve d’un retour. Mais à quel prix serait-ce ? On saisit ici l’homme blessé au moment intense où l’arrivée d’un nouvel envoyé du Prince, fonctionnaire cynique et madré, vient concentrer soudain devant lui la résurgence d’un fol espoir. La sentence sera-t-elle levée ? Il y faudrait qu’Ovide trahisse les habitants colonisés qui l’ont accueilli généreusement et qui songent à une révolte armée. Aminda, fille de ces contrées, héritière des Amazones, est déchirée entre sa passion pour le poète et sa fidélité à son peuple opprimé. Unité de lieu, unité de temps. Au fil de ces trois actes, entre raison et passion, entre politique et littérature, entre rumeur et vérité, entre réalisme et générosité, le sort balance. »
19h30 Apéritif et Assiette Périgourdine
21h00 LA DETTE
De Franck Chevallay
Mise en scène : Jean-Yves Ruf
Avec Franck Chevallay.
Compagnie Sol en scène
Fruit d’une collaboration avec des enseignants-chercheurs en économie de l’Université de Lorraine, l’auteur et acteur résume ainsi sa pièce : « Le Banquier d’une banque imaginaire qui aurait traversé les siècles invite les spectateurs à une séance « d’exorcisme ». Il leur explique qu’il est hanté par des esprits qui le culpabilisent, et que, depuis, il a le sentiment d’une « dette » envers le monde. Alors, il a décidé de réunir des groupes de citoyens pour leur raconter toute la vérité sur son métier, pour se justifier. Mais parfois, alors qu’il s’adresse directement aux spectateurs, sa voix et sa posture se transforment, comme s’il était possédé par un esprit. De la même manière que certains sorciers peuvent être habités par « l’esprit de la forêt » ou par « l’esprit d’un fauve », notre banquier, lui, est traversé par les esprits des concepts économiques : « Valeur travail », « Puissance publique », « Esprit des courbes ». Et ainsi d’esprit en esprit, les spectateurs traverseront l’histoire de la dette. »
« Dans la continuité du succès de la pièce de théâtre « Banque centrale », Franck Chevallay signe un nouveau spectacle haut en couleur, destiné à un large public, spectateurs avertis autant que néophytes, sur les questions économiques. » (Université de Lorraine)
Le Renard
Quatre musiciennes virtuoses expérimentées forment pour ce spectacle, un quatuor original avec une contrebasse, un hautbois/cor anglais, un piano et une voix. En créant un espace de jeu et en cassant les codes, elles donnent toute liberté au musicien et permettent au public de partager un concert insolite et joyeux autour de Jean-Sébastien Bach dont nous avons tous un souvenir, tellement il fait partie de notre univers musical y compris dans les lieux d’attente les plus incongrus ! Son génie passe tous les temps et tous les tempos et a inspiré tout un panel d’artistes très éclectiques. Le spectacle se déroule dans une succession de petites scènes théâtrales dans lesquelles les musiciennes se déplacent avec une grande fluidité à la fois gestuelle et sonore nous offrant ainsi un panorama riche de propositions propres à ravir nos esprits et nos sens !
« Il y a comme un velouté de charme dans l’interprétation et une beauté musicale piquée d’un humour espiègle qui file tout le long. Un délicieux concert théâtral, loufoque et riche, de haut niveau artistique. Un moment mémorable à ne surtout pas manquer. » (Frédéric Perez – www.spectatif.com)
Compagnie La Martingale
Les spectacles écrits par cet acteur-auteur et créés avec sa compagnie explorent régulièrement les rapports acteurs/spectateurs, art/société, et se questionnent sur les « fonctions » du théâtre et de l’art en constatant par exemple que si le public au sortir d’un spectacle émet souvent des avis sur la représentation à laquelle il vient d’assister on ne l’entend pour ainsi dire jamais déclarer qu’il a été bon ou mauvais ! Mais les acteurs, eux, savent très bien que les spectateurs vont conditionner en partie la réussite de leur performance ! Une représentation théâtrale est une véritable alchimie et nous sommes invités ce soir, à un spectacle-conférence présenté par un acteur qui a déjà longuement analysé sa pratique à la lumière de cette problématique, traitée avec acuité, beaucoup d’humour et un vrai travail de mise en scène.
« Quel bonheur que cette vraie-fausse conférence pédagogique sur l’art d’être spectateur, avec à l’appui de la démonstration, une observation in situ de nos tics et travers. » (Mathieu Perez – www.lecanardenchaine.fr/culture-idees/)
Le Grenier de Babouchka
Pris le 16 août 1944, ce cliché célèbre, de « La tondue de Chartres » représente une jeune femme, le crâne rasé, le front marqué au fer rouge, serrant dans ses bras son bébé qu’elle regarde intensément tandis que la foule la conspue. Mais qui a donc tondu cette femme ? Pour répondre à cette question, l’auteur imagine la vie de la famille Giraud aux personnages forts et contrastés bousculés par l’Histoire. Le père, après dénonciation, est mort dans un camp de travail en 1943 et un an après, Marie, sa femme tient leur salon de coiffure partie « femmes » et Pierre celle des « hommes » mais, entre deux clients, il reçoit des femmes envoyées par sa mère… arrive ainsi, la jolie Lise Berthier, institutrice, jeune veuve de guerre au passé sulfureux et tout bascule…
« Passant d’un lieu à un autre, du ton de la comédie au drame, porté par une interprétation au cordeau, [Jean-Philippe Daguerre] nous entraine dans un tourbillon de vie où l’on rit, s’émeut. Une belle réussite. Un spectacle fort. » (Marie-Céline Nivière – www.loeildolivier.fr)
La Virgule
Il y a deux ans, le public avait beaucoup apprécié : « Est-ce que vous pouvez laisser la porte ouverte en sortant ? » qui mettait en scène avec une grande finesse teintée d’émotion et de drôlerie la vie d’un couple confronté aux ravages de la maladie d’Alzheimer. Aucune épreuve de cette sorte dans cette nouvelle pièce du même auteur/comédien, mais toujours ce souci de la confrontation d’une parole intime avec la théâtralité. ELLE et LUI, sont croqués dans leur duo de couple ordinaire se confrontant dans une dispute elle aussi très ordinaire ! Leur relation, tissée au fil des jours par tous ces « petits riens » qui la nourrissent, dérape quand chacun se met à « couper les cheveux en quatre » ; les mots se transforment alors en flèches acérées atteignant leur cible à tous les coups ! Un jeu de ping-pong en apparence anodin et drôle qui amuse et touche par tout ce qu’il contient d’universel.
« Une dissection du couple à la fois cruelle et drôle. Carole Le Sone est touchante de crédibilité dans une mise en scène signée Chotteau, tout en retenue. » (Christian Vincent – La Voix du Nord)
Compagnie Chouchenko
Les contrastes sont une caractéristique du théâtre de Shakespeare. On les retrouve particulièrement mis en valeur dans cette interprétation musicale et chorégraphiée de Roméo et Juliette, l’une des pièces les plus emblématiques du grand dramaturge. L’histoire confine au mythe, mettant en scène le destin tragique de deux amants, victimes de la haine ancestrale qui dévore leurs familles : les Montaigu et les Capulet. Roméo et Juliette ne sont pas nés sous une bonne étoile, la fatalité s’acharne sur eux qui luttent de toute la force de leur passion pour essayer d’échapper à leur destin. Mais « combattre la fatalité, c’est combattre le temps » que les hommes prétendent souvent maîtriser … Bravant leurs familles, les jeunes gens décident de se marier en secret et les coups du destin se précipitent jusqu’à ce que les deux amants se retrouvent unis dans la mort pour l’éternité.
« Magnifique adaptation (…) Six comédiens, pas de décor, mais un investissement de chacun, des jeux de lumières superbes, accordéon, violoncelle, guitare, chorégraphies… Et une salle pleine qui salue la performance. » (Thierry Fréret – CNews)
Le Lucernaire
La pièce, américaine à l’origine, est une savoureuse adaptation à la française où l’acteur, seul en scène réalise la prouesse d’interpréter 32 rôles représentant un raccourci saisissant d’un monde qui évolue avec l’actualité. Un jeune homme, Sam, acteur débutant, assure ses fins de mois en tenant le standard du service de réservations d’un grand restaurant. Le téléphone n’arrête pas de sonner ; le jeune homme est appelé de l’intérieur par interphone et de l’extérieur par une clientèle de luxe exigeante et capricieuse ; tout ce beau monde s’impatiente, s’énerve, se fâche… Et bien sûr, il se doit de rester poli ! Bref, un emploi idiot et harassant d’autant plus que cet adorable garçon, est honteusement exploité par la direction et le personnel de la boîte : harcelé par son cuisinier, snobé par son manager qui le charge d’exécuter les tâches les plus ingrates… De quoi perdre tout espoir avant de déceler quelques signes plus positifs…
« Éric Métayer est d’une admirable légèreté. Jamais il ne s’appesantit sur un caractère, mais vole de silhouette en silhouette. Et la rapidité de sa touche, de sa stylisation évoque davantage notre monde fou et indifférent que bien des réalismes dramatiques. » (Fabienne Pascaud – www.telerama.fr)
Compagnie Bois et Charbon
Après son « Histoire vraie du Petit Chaperon Rouge », l’auteure a souhaité continuer à « creuser les méandres de l’enfance via cette possibilité protéiforme qu’offre le conte ». C’est dans cet esprit qu’elle réécrit « Peau d’Âne ». La trame du récit de Perrault en est bien connue : un roi a promis à sa reine mourante de ne se remarier qu’avec une femme aussi belle et aussi douée qu’elle. Mais personne ne répond à ses critères sauf …sa Princesse de fille qu’il décide alors d’épouser ! Voilà la solution trouvée ! Mais c’est sans compter avec la résistance de la jeune fille, aidée par son astucieuse Fée-marraine et bien sûr par sa rencontre avec le Prince… La pièce utilise uniquement le dialogue qui ancre l’histoire dans le présent et permet à son auteure de transformer le réel pour mieux le faire surgir et évoluer ; tout dans la mise en scène concourt à créer un univers ludique et poétique qui laisse libre cours à nos imaginaires.
« Une écriture ciselée, une mise en scène enlevée, des costumes enchanteurs, qui font entendre, par l’humour, la féerie, la réflexion, tous les marqueurs du conte mais aussi les enjeux du monde contemporain. » (www.scenesnomades.fr)
Compagnie Thomas le Douarec
On n’en a jamais fini avec la modernité de Molière ! La preuve, ce Misanthrope qui « transpose la pièce dans notre époque tout en essayant de lui rester le plus fidèle possible et surtout de garder son esprit d’origine ». Molière en donna la 1ère représentation en 1666 et l’argument essentiel relève d’un paradoxe : dans une société où les apparences prévalent sur tout autre considération, Alceste, homme épris de vérité et de sincérité, tombe éperdument amoureux de Célimène jeune femme, mondaine et frivole, qui ne pense qu’à briller auprès des flatteurs qui l’entourent ! Eliante et Philinte prônent la juste mesure; ils sont entourés d’une galerie de personnages hauts en couleurs qui donnent vie et corps à la pièce et conduisent les spectateurs à rire des travers de notre humaine nature mais aussi à réfléchir à leurs propres comportements, d’autant plus que la mise en scène leur propose un vrai miroir de notre époque !
« On rit sans pause de ces presque deux heures d’immense bonheur et de fidélité à Molière. A ne pas rater ! » (David Rofé-Sarfati – www.cult.news)
Compagnie Des Lumières et Des Ombres
Jehan-Rictus, de son vrai nom Gabriel Randon né en 1867 à Boulogne et mort à Paris en 1933, poète français, a fait le choix d’utiliser une langue populaire pour dépeindre et dénoncer la souffrance de tous les marginalisés qu’il connaissait bien pour avoir lui-même partagé leur sort en menant une vie de pauvreté et de petits métiers, fréquentant les lieux en vogue où le bourgeois allait s’encanailler mais surtout, le Montmartre des artistes et des anarchistes où il débuta sous son pseudo, au Cabaret des Quat’Arts en 1895.
Les poèmes choisis dans le recueil « Le Cœur populaire » paru en 1914 sont mis en scène avec une grande maîtrise de moyens, magnifiant la vraie langue du peuple, une langue inventive, incarnée par une interprète d’exception.
« Un moment de théâtre vivant et sensible, véritablement prégnant. Une découverte ou des retrouvailles de l’univers de Jehan-Rictus, intelligemment mis en vie. Je recommande ce spectacle de toute beauté, d’une haute qualité artistique. » (Frédéric Perez – www.spectatif.com)
Théâtre Le Ranelagh
Denis Diderot (1713-1784), écrivain et philosophe français, révolutionne son époque par le caractère protéiforme et avant-gardiste de sa pensée. Son œuvre multipliant les paradoxes et les mystifications, délivrée de tout système immuable, trouve son dynamisme dans un perpétuel mouvement d’improvisation, bien représentée par ce Neveu de Rameau, dont le manuscrit ne fut retrouvé qu’en 1891 ! Au Café de la Régence, le narrateur, MOI, se laisse aborder par le neveu, LUI, un original qu’il estime peu mais dont il goûte à l’occasion les propos sur ses thèmes favoris: le génie, l’éducation, la morale, l’art de vivre, la musique… Les idées jaillissent dans un dialogue endiablé, les paradoxes entrainent le débat dans les hypothèses les plus extrêmes et les plus originales de ce conflit inhérent à la pensée même de Diderot et d’où naissent des interrogations d’autant plus fécondes que le principe du contraste des contraires ne cherche pas à se résoudre dans un accord supérieur ! Cette joute verbale est brillamment ponctuée par les pièces musicales d’un claveciniste qui contribuent à redoubler le plaisir des spectateurs.
« C’est un très bel hommage au texte de Diderot. Représentation réellement vivante, incarnée, elle re-situe le texte dans son époque, et pourtant nous en montre tout l’intemporalité et la modernité. » (www.theatreactu.com)
Compagnie La Petite Étoile
Dans l’imaginaire collectif, Sartre et Camus sont devenus des figures antagonistes au mépris de leur proximité initiale ! Ces deux écrivains éminents ont profondément marqué la vie intellectuelle de l’après-guerre tant dans leurs engagements que dans leurs œuvres. Parmi ces dernières, figurent deux ouvrages à caractère autobiographique : Les Mots de Jean-Paul Sartre, terminé en 1963 et Le Premier Homme d’Albert Camus dont le manuscrit se trouvait dans sa sacoche en cuir ce 4 janvier 1960 lors de l’accident qui lui coûta la vie. Deux ouvrages attachants, que le metteur en scène qui nous avait régalés il y a quelques années avec Tant qu’il y aura des coquelicots, confronte avec espièglerie pour en faire ressortir à la fois les ressemblances et oppositions.
« Jeu de miroir où les trajectoires de deux intellectuels ne cessent de se répondre. L’auteur utilise leur rivalité comme un tremplin joliment drôle. » (Télérama)
Sea Art
Ce spectacle contemporain et musical du texte d’Alfred Jarry, sera présenté dans le cadre du Festival Off d’Avignon 2025 juste avant notre Festival de Sarlat.
Le propos est le suivant : « Ubu Président, une farce mordante et délirante inspirée très librement de l’œuvre d’Alfred Jarry, plonge le spectateur dans une satire politique effrénée et grotesque. Père Ubu, figure burlesque et cruelle, décide de conquérir la présidence avec une campagne scandaleuse, accumulant promesses absurdes, populisme outrancier et provocations. A ses côtés, mère Ubu l’encourage dans une quête de pouvoir qui vire à la catastrophe (…) Ubu mène le pays au bord du chaos : guerres insensées, manipulations médiatiques, lois démagogiques ; tout est permis ! »
« Le théâtre a toujours été ce lieu où l’art peut réveiller les consciences (…) Je veux montrer comment la démocratie peut basculer, d’un moment à l’autre, dans l’absurde et la violence quand la démagogie l’emporte sur la raison. » (Mohamed Kacimi, l’auteur)
Compagnie Ceci Cela
Auteurs et interprètes, aussi complices à la scène que dans la vie, les deux comédiens se donnent la réplique : l’un dans le rôle de l’acteur et l’autre dans celui du souffleur, celui qui d’habitude se dérobe aux regards ! Pierrot est là pour faire son autoportrait, convoquer ses souvenirs, ses lectures, ses impressions et réflexions sur le monde et surtout pour célébrer son amour du théâtre et, c’est presque par inadvertance qu’il confie : « j’ai des soucis de mémoire, des difficultés parfois à retenir mon propre texte ». On comprend alors mieux la raison de la présence du souffleur. Mais ce dernier déborde largement de son cadre, qu’il s’agisse de sa présence physique ou de ses interventions ! Le monologue du début se transforme alors en une partition d’équilibristes sur le fil de la complicité affectueuse des deux comédiens qui, en jouant à se surprendre, surprennent aussi le public ! Et, grâce à la magie du théâtre, la contrainte de la déficience de la mémoire se métamorphose en créativité, jeux et rires.
« Les deux comédiens enthousiasment le public par leur complicité parfaitement au point et la mise en scène de Cédrick Lanoë où se mêlent récits et improvisations. » (www.culture-evasions.fr)
Artistic Athévains
Bourgeois vaniteux de ces années du Second Empire, où s’affirment puissance de l’argent et progrès technique, M. Perrichon, riche commerçant carrossier de son état, souhaite fêter sa retraite et le diplôme de sa fille en partant en voyage pour la Mer de Glace dominée par le majestueux Mont-Blanc. Pour la 1ère fois, Monsieur, Madame et leur fille Henriette se retrouvent gare de Lyon direction Chamonix, où ils tombent nez à nez – quel heureux hasard ! – avec deux jeunes gens, Daniel et Armand, tous deux intéressés par la main de la demoiselle rencontrée au bal de la mairie du huitième arrondissement. Et voilà alors les deux jeunes gens engagés dans une lutte aussi bienveillante qu’acharnée afin de conquérir le cœur de la belle mais surtout de séduire le père dont la vanité et l’ingratitude si comiques seront mises à l’épreuve du voyage. Belle occasion avec ce périple à toute allure aux multiples rebondissements de présenter des portraits cocasses mais non dépourvus de profondeur.
« Piochant à la fois dans le cinéma, la chanson, et la mécanique féerique des objets, le spectacle est une bulle insolente de gaieté et d’allégresse. » (Fabienne Pascaud – www.telerama.fr)