Cliquez sur les spectacles pour en découvrir le contenu.
Théâtre Régional des Pays de la Loire
C’est depuis son exil à Guernesey, où il composa une partie importante de son œuvre, que Victor Hugo, le plus populaire de nos grands écrivains, rédigea en 1866 quatre ans après Les Misérables, la pièce « Mille francs de récompense » qu’il se refusa à faire jouer en déclarant : « Mon drame paraîtra le jour où la liberté reviendra ! ». La première publication n’eut d’ailleurs lieu qu’en 1934 ! Cette pièce insolite au genre inclassable : drame, mélodrame, comédie, théâtre à thèses, est visiblement tout à la fois, avec un Hugo en verve qui s’en donne avec brio et à cœur joie pour dénoncer l’injustice sociale, le pouvoir inconsidéré de l’argent corrupteur et défendre l’amour, la justice et la liberté. En voici l’argument : tandis que Paris fête le Carnaval, se déguise et s’amuse, des huissiers viennent saisir les meubles d’une famille endettée composée d’un vieux grand-père, malade et ruiné, de sa fille et de sa petite fille, amoureuse modeste d’un employé de banque… Un agent malhonnête et avide exerce sur eux un odieux chantage en demandant la main de la jeune fille… Entre alors en scène Glapieu, voleur au grand cœur qui ayant tout entendu et compris, décide de rendre la justice à sa façon…
18h00 AVEC PLAISIRS
De Sandie Masson
Mise en lecture : Denis Lachaud
Lu par par Benoit Giros et Sandie Masson.
Compagnie des contes urbains
Partant du triste constat que notre société ne cesse de nous éloigner les uns des autres et que nos liens se délitent parce que nous ne prenons plus le temps de parler et de comprendre l’autre, ou parce que, par crainte d’être renvoyé à notre solitude, nous n’osons plus exprimer notre moi profond, Avec plaisirs explore le thème du couple en mettant en scène un homme (Paul) et une femme (Julie). Assis côte à côte, ils assistent à une représentation théâtrale et deviennent tour à tour les personnages présentés sur la scène : des hommes et des femmes essayant de comprendre et si possible, réparer leurs blessures dans un cheminement qui les conduit des apparences souvent mensongères et stéréotypées, à la prise de conscience de leur complexité d’individus : celle de la vraie rencontre d’un véritable amour qui consiste à oser accepter l’autre dans son entièreté. N’est-ce pas là, l’espoir de construire un monde meilleur ?
19h30 Apéritif et Assiette Périgourdine
21h00 MÉMOIRE DE FILLE
D’Annie Ernaux
Mise en scène : Violette Campo
Avec Violette Campo et Lisa Garcia.
Compagnie Théâtre Les Pieds dans l’Eau
Paru en 2016, Mémoire de fille est aussi le titre éponyme de cette libre adaptation théâtrale qui s’attache à mettre en scène le souvenir enfoui tout au long de la vie d’Annie Ernaux : celui de son expérience intime et traumatisante de sa « première fois » alors qu’à 18 ans à peine, quittant l’épicerie familiale, elle vient d’arriver comme monitrice dans une colonie de vacances. Qui était cette fille qui subit une relation sexuelle dont elle-même ne sait pas vraiment si elle y a consenti mais qui a obsédé son esprit au point qu’elle l’explique aujourd’hui : « J’ai voulu oublier cette fille (…) depuis vingt ans, je note « 58 » dans mes projets de livres. C’est le texte toujours remis. Le trou inqualifiable (…) Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n’y suis jamais parvenue (…) ». Ce spectacle nous tend un miroir et le jeu théâtral, nous questionne sur nos propres cicatrices.
« La dualité entre le ton réflexif (…) de Violette Campo /Annie Ernaux et celui de Lisa Garcia/ la jeune Annie Duchesne (…) montre toute sa force et sa pertinence à l’acmé de la fille de 58 et souligne habilement l’étendue du travail littéraire du prix Nobel 2022. » (Juliette Beau – Journal d’Avignon – www.zone-critique.com/critiques)
Scène et Public
Une comédie musicale originale même si l’idée de fond est banale, il s’agit d’une histoire d’amour sur le modèle très classique de « La double inconstance » mais là, les prénoms ne changent pas. La pièce est construite sur une mise en abyme : pendant que Paul et Virginie répètent avec leur metteur en scène, leurs conjoints respectifs, Paul et Virginie ont une liaison ! De plus, se rajoute la contrainte que tous les personnages féminins et masculins doivent être joués par les mêmes acteurs ! Un imbroglio de taille avec deux mises en scène, imbriquées mais scrupuleusement millimétrées, dans un décor minimaliste. Une grande fantaisie des situations, accompagnées par un texte ciselé, le chant, et une musique entraînante qui transcende l’émotion et ajoute encore par ses improvisations à la spontanéité du spectacle.
« Un jeu d’acteurs d’une justesse délectable, des voix se mariant à merveille, une écriture intelligente jonglant avec les jeux de mots, et cela tout en simplicité. Foncez-y sans attendre ! » (www.regardencoulisse.com – Avignon 2023)
Carnot & Cie
La connaissance d’Eric Chevillard se fait par son œuvre, conséquente au demeurant, car il ne livre que sa date et son lieu de naissance : 18 juin 1964 à La Roche-sur-Yon. Oreille rouge, son 13e roman, paraît en 2005 et dynamite de l’intérieur le classique récit de voyage : un écrivain est invité au Mali en résidence d’écriture, certains seraient fous de joie mais pas lui, « au nom de quoi devrait-il partir ? » Cependant l’annonce de ce voyage lui donnant de l’importance, le voilà en Afrique muni de son petit carnet de moleskine dans lequel il consigne faits insignifiants, idées reçues et images clichés, se prenant pour le dépositaire des secrets des marabouts et des légendes transmises par les griots et s’étonnant de ne pas croiser des hippopotames qui, avec tous les grands mammifères africains semblent avoir déserté le continent. De plus, n’est-t-il pas curieux que l’Afrique ne semble guère fascinée par ce courageux voyageur qui cependant prend des couleurs : est-ce le soleil ou la honte ?
« Magnifique voyage en Afrique grâce au beau texte de Chevillard et au fantastique talent de conteur de Xavier Simonin. A voir absolument. » (Avignon 2023)
Ki M’aime Me Suive et Compagnie Le Fils du Grand Réseau
Assis au milieu de la scène dans un capharnaüm de cartons couverts d’inscriptions au feutre noir, un homme de forte corpulence, revêtu d’un costume cravate, raconte dans un sabir incompréhensible, truffé de mots d’anglais, son incroyable épopée à travers l’Europe et les siècles… Amoureux d’une sirène, il se retrouve embarqué dans une aventure qui le transforme en serial-killer obligé de fuir de plus en plus loin grâce à tous les moyens de transport imaginables… Autour de lui, son complice, s’agite dans un rythme effréné – grand escogriffe en maillot de bain qui transporte les cartons explicatifs et mime aussi tous les personnages rencontrés, de la sirène à… Don Quichotte en passant par toutes sortes de créatures et en livrant ses commentaires ! Des aventures burlesques truffées d’astuces et de gags explosent d’idées géniales et farfelues. Le rire et la dérision laissent transparaître poésie et humanité malgré les multiples dégradations de notre monde.
« (…) Quelle folie digne des Monty Python que ce nouveau spectacle… (…) Cartoonesque et délirant, ce spectacle par son économie de moyens et son imagination débridée, a des vertus consolatrices dans une époque hyper-technologique et consumériste. » (Le Monde)
Compagnie Fracasse
Nous savons tous que la Liberté est une conquête et qu’elle est plus que jamais aujourd’hui au cœur de nos préoccupations démocratiques. Deux grandes figures de la Révolution française se font face, toutes deux se battant pour leurs idées et leur vision de la société mais chacune, porte-parole de conceptions radicalement différentes. La pièce se déroule pendant la Terreur avec d’un côté un Robespierre, glacial, insensible, marqué par son puritanisme et défendant les exécutions massives, convaincu qu’elles feront triompher le projet révolutionnaire tandis que Danton amoureux de la vie et séducteur, est persuadé que le jusqu’au boutisme de Robespierre va trop loin et qu’il finira sous la guillotine… Mais, bien évidemment leur opposition n’est pas aussi radicale, la réalité est beaucoup plus complexe, hasard et indétermination jouent leur rôle dans l’Histoire…
« Une découverte magnifique qui réconcilie avec l’histoire, donne envie de se (ré)intéresser à la politique… Et nous émeut avec ses comédiens épatants. Robespierre est joué par une femme, ce qui n’a absolument aucune importance. Le tour de force est remarquable. Une pépite ! » (www.sceneweb.fr)
Poulpinou Productions
Interprétée par Didier Gustin, comédien, auteur et imitateur, dans une mise en scène étonnante et novatrice- comme Eric Bouvron en a le secret pour ses propres créations mais aussi pour celles des autres, souvenons-nous des Frères Colle– cette pièce musicale met l’humour et l’imitation au service d‘une histoire : celle d’un « has-been », catégorie où le public a vite fait de placer l’artiste qui ne satisfait plus ses attentes. La carrière de Didier Gustin est donc en « chute libre » jusqu’au jour où Johnny Halliday lui rend visite pour lui demander d’organiser un ultime concert au stade de France. Mais… Johnny n’est plus de ce monde. L’un s’évade du Paradis mais pour l’autre c’est l’Enfer ! Comédie et chanson se combinent pour donner une histoire pleine de tendresse, improbable et onirique ; un road-movie sensible et drôle, hommage à un de nos plus grands chanteurs français.
« L’intérêt ici c’est que ça va bien au-delà de la simple imitation, il y a une dramaturgie et du jeu théâtral avec des codes de mise en scène inattendus(…) de l’impertinence et surtout autant de rire que d’émotion. » (www.billetreduc.com)
Atelier Théâtre Actuel
Impossible de ranger la vie de Joseph Kessel (1898-1978) dans des cases tant elle déborde de toutes parts ! Cet infatigable observateur du XXe siècle, mène une existence à cent à l’heure en quête de l’ivresse de la vie, de la beauté du monde et surtout de la rencontre des autres. Fils d’immigrés juifs, né en Argentine, il aurait souhaité être comédien mais il fut journaliste, grand reporter, correspondant de guerre, aviateur à 18 ans, Résistant (on lui doit avec son neveu Maurice Druon le « chant des Partisans »), romancier célèbre, aventurier, et Académicien en 1962… Il a connu toutes les horreurs et tous les soubresauts du siècle dernier, a parcouru le monde entier en explorant des terres alors peu connues comme l’Afghanistan, la Birmanie et la Corne de l’Afrique pour pister les chasseurs d’esclaves. Il rencontre et fréquente toutes sortes de célébrités et il écrit sans cesse. Mais derrière cette existence flamboyante affleurent les tourments intimes et les excès d’ivresses : celles du buveur, du joueur et du séducteur.
« Avec Kessel, la liberté à tout prix, Franck Desmedt et Mathieu Rannou exultent toute l’humanité d’un homme entier et engagé. Un sublime moment de théâtre où l’émotion de la grandeur d’un destin se mêle à l’intensité de l’incarnation scénique. » (www.artsmouvants.com)
Compagnie Voyez-moi-ça
Ce spectacle est l’adaptation d’un court roman de Luis Sepúlveda, écrivain chilien de renommée internationale, condamné à 28 ans de prison par Pinochet et libéré grâce à l’action d’Amnesty International. Exilé depuis, il a beaucoup voyagé et vit aujourd’hui dans les Asturies. Célèbre depuis son 1er roman : Le vieux qui lisait des romans d’amour, il reçoit en 1997, le prix « Sorcières » au salon du livre jeunesse de Montreuil pour son Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler. En voici le résumé « officiel » : « Zorba le chat a promis à une mouette, victime d’une marée noire, de couver son dernier oeuf, de protéger le poussin et de lui apprendre à voler. Mais comment faire pour tenir parole ? Les chats du port de Hambourg vont se mobiliser pour l’aider et, tous ensemble, ils vont défier les lois de la nature et sauver le poussin : les épisodes se succèdent alors, avec humour, tendresse et malice, et l’on découvre une belle histoire d’entraide et d’amitié. »
« De beaux messages pour les enfants portés par un superbe comédien seul en scène… Il est remarquable et joue avec une grande finesse tous les protagonistes de l’histoire… » (www.r42culturegourmande.com)
Artistic Athévains
La 1ère représentation du Cid de Pierre Corneille (1606-1684) a lieu en 1637 sous le règne de Louis XIII. L’action se situe à Séville, dans le royaume de Castille au XIe siècle. La trame en est connue : Don Diègue, père de Rodrigue, est sur le point de demander à Don Gomès la main de Chimène, sa fille, et les deux jeunes gens s’aiment. Mais, le roi choisit Don Diègue comme précepteur de son jeune fils. L’entrevue des deux nobles pères dégénère : Don Gomès, jaloux et furieux souffletant Don Diègue ! Ce dernier, trop âgé, confie à son fils, la lourde tâche de laver son honneur et voilà donc Rodrigue, déchiré entre son amour et son devoir… Histoire chevaleresque avec ses codes d’honneur, ses amours contrariées, ses rites initiatiques véritables étapes de l’apprentissage de la vie…
« Ce spectacle offre une œuvre, vivante, vibrante et profondément humaine, où Le Cid de Corneille retrouve une nouvelle jeunesse, témoignant de la puissance intemporelle de la littérature dramatique. Il pourrait se conclure par ces mots : « dans l’ombre de nos pères, sous le ciel de la Méditerranée, nous trouvons la lumière. L’amour, plus fort que la vendetta nous unit ». (www.foudart-blog.com)
Sea Art
Montaigne (1533-1592) est proche de nous pour de multiples raisons ! Tout d’abord parce que notre belle ville de Sarlat possède en ses murs la maison de la Boétie, son cher et célèbre ami, mais aussi parce que le château de Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, se situe aux confins du Bordelais et de la Dordogne. C’est dans sa « Librairie », tour à l’écart de son château dans laquelle il peut se retirer dans une solitude féconde et une totale liberté, qu’il rédige ses « Essais » (1580-1588). Homme à l’esprit libre, toujours à la recherche de la vérité, bannissant tout dogmatisme, profondément humaniste mais sans illusions sur la nature humaine, riche d’une vie nourrie d’expériences, de responsabilités, (il fut maire de Bordeaux alors que sévissaient guerres de religions et peste), il écrit pour vivre pleinement et essayer ses propres facultés. C’est ainsi que quatre siècles après il nous parle encore et nous touche, nous invitant aussi à faire « une belle course » à nous interroger sur nous-mêmes et notre place dans le monde en prenant conscience des limites et des contradictions de notre nature humaine.
« L’interprétation très personnelle d’Hervé Briaux, en une heure, tient les spectateurs en haleine. Cette simplicité et cette émotion sont un cadeau pour qui souhaite pénétrer l’œuvre prolifique du philosophe de la Renaissance. » (Le Figaro)
Compagnie Paradoxe(s)
Les adaptations cinématographiques du roman ont connu un grand succès et il en est de même pour la version scénique. L’histoire est celle d’Icare alias Courgette, un enfant de 9 ans, vivant seul avec sa mère dépressive et alcoolique qui maudit à tout propos le ciel depuis que le père les a abandonnés. Voulant délivrer sa mère, l’enfant ne pense plus qu’à « tuer le ciel qui donne du malheur ». Et, l’accident dramatique arrive quand il trouve un pistolet… Placé dans « un foyer pour enfants déchirés », Icare, d’abord déboussolé va découvrir tout ce qui lui a manqué en tissant peu à peu des liens avec les autres. Enfants et adultes vont tous ensemble apprendre à se construire, à « s’élever » et à « recoudre » leur cœur pour renaître enfin au bonheur. Une belle histoire de résilience accompagnée par la musique qui fait peu à peu se lever les voiles de la mémoire et de l’imaginaire au fur et à mesure que l’enfant tire les fils de son récit.
« Un spectacle rare dont on ressort avec un sourire franc, mais aussi ému par une humanité débordante. » (www.telerama.fr/theatre-spectacles)
Antibéa Théâtre
Nathalie Sarraute (1900-1999) est à la fois romancière, essayiste et dramaturge. Sixième et dernière pièce de son œuvre dramatique, Pour un oui ou pour un non fut jouée plus de 600 fois depuis sa création française en 1986. Le théâtre de Nathalie Sarraute, c’est celui du langage. « Quant au sujet, il est chaque fois ce qui s’appelle rien » – selon l’’auteur- C’est pourquoi, le spectateur ne se laissera pas distraire car tout ce qui compte en effet c’est ce qui n’est pas dit : deux hommes H1 et H2, amis de longue date mais qui se sont éloignés l’un de l’autre, s’affrontent verbalement, se poussant dans leurs derniers retranchements, tout en prenant à tour de rôle la position de dominant ou de dominé, et se brouillent peut-être, pour avoir osé explorer ce que l’on fait rarement dans la vie : les sous-entendus qui nourrissent les relations en creusant des fossés de rancœur et d’incompréhension entre les individus.
« Le spectateur rit souvent, rit beaucoup. Pourtant cette histoire d’amitié qui se déglingue est terrible, guerre à mort, guerre certes mais très policée. C’est Kafka avec une tasse de thé au jasmin à la main. » (Jean-Luc Porquet – Le Canard Enchaîné)
Sea Art
Après le long règne de Louis XIV, la Régence libère les idées et les mœurs. La « fête commence » mais pas pour tous ! La pièce de Marivaux : La double Inconstance jouée pour la 1ère fois en 1723 en est une belle illustration car, dès le début, une jeune paysanne, Sylvia, sur laquelle le Prince a jeté son dévolu et qu’il prétend aimer et vouloir épouser, est enlevée sans consentement bien entendu ! La jeune fille aime cependant son Arlequin d’un amour pur et réciproque. Qu’à cela ne tienne, le défi n’en sera que plus grand pour le Prince qui se sert de son acolyte Flaminia pour mettre en œuvre la machination de la double inconstance. Peu à peu, les amoureux sont pris au piège dans un implacable jeu de la tentation auquel il leur est impossible de résister. L’inconstance du monde, son instabilité, contamine qui croit être fidèle à ses propres émotions et pense n’être que le spectateur de ce déséquilibre sans y participer.
Compagnie Vive
La vie tout entière de Dino Buzzati (1906-1972) est placée sous le signe de l’écriture : celle du journaliste pendant plus de 40 ans au Corriere della Serra, et celle de l’écrivain dont la célébrité éclate en 1940 avec Le Désert des Tartares. Ces deux activités se nourrissant l’une l’autre par le choix des sujets et surtout le style, net, vif, sous le sceau du baroque et d’un fantastique surgissant des fissures du réel. Le K, publié en 1966, est un recueil de nouvelles dans lequel l’auteur présente comme un résumé de sa vision de la vie, celle de notre douloureuse condition humaine avec ses histoires passionnantes, profondes, émouvantes et drôles à la fois. Gageons que cette adaptation, par deux passionnés, de 12 de ces nouvelles, et leur interprétation, nous raviront et nous donneront envie de lire ou relire les textes !
« Grégori Baquet apporte son art profond de l’interprétation, une voix, un regard, une silhouette vive et sa poésie lumineuse. Il inspire autorité et vulnérabilité, sagesse et candeur. Il est merveilleux et on est bouleversé par ce moment en haute mer littéraire, dramatique, poétique. » (Armelle Héliot – www.lejournaldarmelleheliot.fr)
Arts et Spectacles Production
La pièce, créée à Broadway, est adaptée dans la version française. Elle raconte, du point de vue du pianiste, en 1964 à New-York dans un club de jazz, l’incroyable histoire d’une illustre cantatrice des années 30, sublime anti-diva qui, non seulement chantait faux mais s’affublait de costumes de sa conception, totalement extravagants ! L’histoire vraie, à la fois déchirante et cocasse est celle de Florence Foster Jenkins (1858-1944) qui hérite en 1909 de l’immense fortune paternelle, s’installe à New-York avec sa mère et mène une vie mondaine et excentrique qui la rend incontournable. A partir de 1912, ses « amis » l’applaudissent au Ritz-Carlton car « L’écouter en se moquant était une activité très chic » dixit S. Temperley. En 1944, elle remplit le Carnegie Hall ; cette fois, elle est éreintée par la critique. Crise cardiaque 5 jours après, et mort 1 mois après : elle a 76 ans. Avec cette montée en tension vers ce qui sera sa chute, on comprend que sa vie soit devenue une légende inspirant autant le cinéma que le théâtre.
« Agnès Bove est épatante en milliardaire qui croit qu’elle sait chanter et son partenaire, excellent musicien, donne à l’accompagnateur une épaisseur humaine touchante. Pour rire ! » (Le Figaro)
Amata Compagnie
Qui ne connait Arlequin, et son costume aux losanges bariolés ? Personnage phare de la Commedia dell’Arte, ce petit personnage taquin qui sert à faire « accepter » l’injustice sociale entre les maîtres et les esclaves est en plein triomphe dans cet « opéra théâtre » dont « l’action se déroule dans une Venise imaginaire. Un vieil épicier français veut profiter du mariage de sa fille Fiordalise pour s’enrichir. Un capitaine vaniteux va tenter d’enlever la jeune fille avec l’aide d’Arlequin. Ce dernier va se dévoiler être la belle Gelsomina qui, comme Viola dans La nuit des Rois de Shakespeare, s’est déguisée en serviteur par amour. La courtisane Isabella va tomber amoureuse du frère du capitaine Spavento, le renommé capitaine Rodomonte et, pour le suivre, elle s’enfuit déguisée en homme… »
« Les comédiens de l’Amata Compagnie s’en donnent à cœur joie dans cette comédie pleine de rebondissements, écrite et mise en scène par Carlo Boso, le maître de la Commedia dell’Arte. » (Castres, Tarn)
Les Passionnés du Rêve et Barefoot
C’est au Zimbabwe que nous nous retrouvons transportés lorsque deux braconniers tuent Humba, le rhinocéros que Paul Wright, l’Afrikaner, avait adopté et élevé dans sa réserve privée. Ce dernier fait alors de la lutte contre les braconniers une affaire personnelle qui le conduit à tuer le plus jeune d’entre eux. Trois jours plus tard, venu d’un village lointain, James Ngobo vient chercher le corps de son fils pour l’enterrer et essayer de trouver des réponses à cette tragédie tandis que son fils aîné n’aspire qu’à la vengeance. La confrontation entre deux univers qui à la fois s’opposent et se questionnent est inévitable. La vengeance peut-elle soigner les blessures ?
« Le comédien se retrouve ainsi au cœur du récit : il est narrateur, personnage, animal et même décor (…) à lui tout seul ! Et c’est le tour de force absolu d’Éric Bouvron et de son équipe que de conter cette histoire d’un autre espace et d’une autre culture sans avoir recours à un quelconque décor… « décoratif ». Une Afrique sur scène, plus vraie que nature. » (www.esprit-paillettes.com)